dimanche 25 avril 2010

Une histoire pour moi et vous

Cette histoire conte d'une certaine manière mon histoire familiale dans laquelle il y aurait de façon cyclique des voyantes. Certaines d'entre elles ont vu à travers leur rêvent d'autre comme moi sont né avec le pouvoir de voir double et de lire dans les cartes de tarots, ou les lignes de la main. Comment pourrais-je vous expliquer la sensation que l'on a de savoir les possibles des autres sans savoir les notre? Ou même de voir la mort d'un proche ou d'un amoureux? C'est dans l'espoir de vous aider à comprendre que je vous offre cette histoire d'une de mes ancêtres. Il est dit dans notre famille que chaque voyante a vu un jour dans sa vie la mort d'un proche. Pour ma part j'ai la mort de mon grand-père et il y a très très longtemps celle de mon amoureux et ceci n'est pas métaphorique. Avec cette histoire je vous offre un pan de mon coeur qui jusqu'à ce jour j'ai caché au plus profond de moi espérant que personne sinon quelque rare saurait.

Alors voici le premier chapitre de cette histoire qui a pour titre provisoire «le rêve»



Le rêve


Pourquoi ai-je choisi d’être prof déjà? Pour m’occuper d’enfants c’est ça? Mais je croyais que ce serait quoi merde? Une partie de plaisir? Mais bien sur que non c’est pas ça ou plutôt certainement pas aujourd’hui, pas avec Julien qui s’amuse à faire et dire le contraire de ce qu’il est supposé! Il est supposé de m’écouter non? Alors pourquoi il le fait pas? Non mais pour qui se prend-il celui-la? Voilà la deuxième fois qu’il fait le contraire de ce que je lui dis aujourd’hui cela dit! Exactement comme-ci il cherchait à me narguer! Non mais, ca va pas hein! Il me tombe sur les nerfs celui-là…

Ok, ma belle Elizabeth du calme…Calme-toi là parce que sinon tu arriveras pas a le faire asseoir de toute manière!! Respire, expire, encore! Ok vas-y maintenant.

- Julien, s’il-te plait assieds-toi maintenant, dis-je en espérant que mon ton doux et calme (ou enfin j’espère qu’il l’est.) le fera asseoir sans histoire!
- Non, je ne veux pas faire mon devoir! Je vais le faire chez moi et pis c’est tout. Mon papa m’a dit que c’est ce que je devais faire.
- Non Julien ton père a dit de faire tes devoirs mais pas tes corrections, alors fait-les maintenant ou bien j’en parle à ton père!
- J’men fou que t’en parle a mon père de toute manière j’ai déjà 3 mois de sortie interdite de collectionner alors....
- Très bien, je vais en parler à ton père alors…
- Madame Elizabeth, la cloche sonne ! On peut y aller maintenant?

Merci mon dieu la journée est terminée!

- Oui, bien sur Maxence! Au revoir tout le monde et à lundi.
- Au revoir madame Elizabeth! Passé une bonne fin de semaine!
- Merci Julie, toi aussi!

***

Je poussai la porte de mon appartement et me défit de mon manteau que je posai sur la pataire et me dirigeai vers le frigo. Bon, qu’est-ce qu’on mange ce soir : pizza, macaroni ou steak? Mmm et si on y allait pour du steak? Un bon steak saignant et tendre… Je meurs de faim en plus…Ahhh si la magie existait et tout pouvait être près en 30 secondes se serait merveilleux!!

Oh! Voilà qu’on sonne à la porte! Je vais aller voir qui c’est!! J’ouvris la porte et eu la surprise de découvrir ma sœur dans le cadre de porte, mais qu’est-ce qu’elle fait là? Elle ne m’a pas dit qu’elle venait pourtant?

- Allo chérie, ça va?
- Bien et toi, ma chère sœurette? Tu t’es encore fait dumper tomber par ton dernier chum?
- Et toi? T’es jeune te font de la misère encore chère Elizabeth, sœur de mon cœur?
- C’est Liza je te signale Sophia! Et oui les jeunes m’ont fait de la misère encore une fois!
- Ma chère petite, pauvre de toi, comme tu fais pitié! Mais dois-je te rappeler que je préfère Sophi à Sophia, comme toi Liza à Elizabeth?
- Bien sur que non mais ma chère Sophi tu me fais pitié toi aussi, à combien es-tu maintenant? 5 gars en 3 ans?
- Non j’en suis à 4 en fait!
- Et là tu voudrais que je t’accueille gentiment chez moi c’est ça?
- Eh bien tu sais bien que c’était Bill qui avait le bail alors maintenant qu’il a jeté tout mes trucs et fringues et tout eh bé…J’ai nulle part ou allez!!
- Comme ça il t’a vraiment mise à la porte ce coup-ci? Enfin si tu rentrais?! As-tu faim? Je me préparais à faire un steak!
- Ah oui alors, pour un steak bien cuit je dis jamais non!
- Je m’en doutais miss Carnivore! Allons, Allons viens donc m’aider là! Commence par couper les légumes pendant que moi je fais la sauce.
- D’accord, tout de suite capitaine!
***
- Liza j’ai finit de sécher la vaisselle!
- Ok! Merci
- Est-ce que je pourrais t’emprunter ton ordi quelques minutes?
- Oui bien sur!
- Super, je vais pouvoir aller voir mes mails!
- Hé, fais comme chez toi hein! T’es ma sœur après tout!
- Ok! Ok! Hé j’ai un mail de Jolly!
- Quoi? Qu’est-ce que t’as dit?
- J’ai dit que Jolly a envoyé un mail de l’Allemagne!
- Hé quoi? Jolle a envoyé un mail?
- Vite viens voir!

Enervée d’avoir des nouvelles de ma globe-trotter de meilleure amie, je me dépêchai à sortir de ma chambre où j’avais entreprit de corriger les examens de mes élèves vers le salon.

- Alors que dit-elle, cette chère Jolly?
- Pas grand chose en fin de compte sinon qu’elle a relut Alice au pays des merveilles et qu’elle s’adonne elle aussi à imaginer six choses impossibles à faire le matin avant le petit déjeuner comme le père d’Alice et Alice elle-même.
- Ca lui ressemble bien cela à cette chère Jolle!
- Oui t’as raison! Ah! Et elle ajoute que la bière est délicieuse en Allemagne et les gens très accueillants.
- Ah tant mieux, mais Jolle saurait s’adapter même en plein milieu de nulle part!
- C’est vrai!
- Bon moi je retourne à mes corrections d’accord?
- Ben bonne correction, mais couches-toi pas trop tard tu as l’air crevée!
- Non, non sœurette, au fait tu vas dormir sur le divan lit comme d’habitude et les couvertures sont au même endroit qu’elle l’ont toujours été d’accord?
- D’accord!
- Alors bonne nuit Sophi.
- Bonne nuit.

Je retournai dans ma chambre pour continuer à corriger mes copies. Les résultats étaient pires que pire, sans doute cela reflétait le peu d’attention qu’il portait aux leçons que je donnais en classe. Il semble régner, en plus, une espèce de fébrilité dans l’école sans que je comprenne la raison de cette fébrilité. Tous les profs semblaient être à bout…

Peut-être que c’était dû au printemps un peu trop en avance de cette année? Après tout en est en février et il fait déjà des températures que l’on voit en Mars normalement. Enfin me voilà du pour un bon petit discours sur le sérieux et l’étude demander en classe. Bon sang j’en peux plus, je suis tellement crevée. Les lignes commençaient a se brouiller devant moi, mais je n’avais pas envie de dormir, comme toujours je devais me battre pour me convaincre que ça n’arriverais pas…Que les rêves c’était terminés…Et les cauchemars avec…Enfin une petite heure de plus de correction et dodo ma chère!

***

- Hé Liza, réveilles-toi! Ton réveil sonne à réveiller un mort! Allez bouge!!! Tu vas être en retard!
- Mmmm encore cinq minute, s’il te plait…
- Allez debout merde!
- Ahhh, non ! Tout mais pas ça! Laissez là tranquille! Lâchez Cathy, elle n’a pas rapport avec ça bon sang! Arghhh
-LIZA, DEBOUT MERDE!!!!
-Ahh! Ah c’est toi! Ne me fait pas peur de même en me levant, tu vas me faire faire une crise cardiaque!
-Ouais mais tu voulais pas te réveiller!!

Je me demande si j’ai parlé en dormant? J’ai fait un de c’est cauchemar! Une de mes élèves étaient agressées devant moi pour je ne sais plus qu’elle raison…

- Tu n’es pas en congé aujourd’hui, Liza, on est samedi non?
- Hein c’est vrai! Pourquoi j’ai mis mon réveil? Je suis donc ben bizarre!! Tu as mangé chérie?
- Oui, je sais où tu mets le pain et la confiture, ne t’inquiète pas !
- Ok, alors qu’est-ce que tu veux faire aujourd’hui?
- Mmmm, je crois que je préfèrerais prendre sa mollo aujourd’hui!
- Ok…alors si on allait se louer des films et qu’on se faisait une journée vidéo?
- Oh!Oui, ça c’est un programme parfait pour une journée de lâche!
- Ahaha, certain! Ok alors on y va?
- Tu ne déjeunes pas?
- Non je n’ai pas faim
- OK, alors c’est parti!!

***

Que c’est-il passé pour que Sophi casse avec le soi-disant homme de sa vie? Quoique cela fait bien le quatrième homme de sa vie qui la laisse tomber. Je me demande c’est quoi la raison ce coup-ci? Qu’elle continuait à charmer d’autre gars alors qu’elle était avec lui? Qu’elle ne faisait rien dans l’appartement? Qu’elle rentrait tard pratiquement tous les soirs pour aller danser dans les bars? Ou bien qu’elle ne faisait jamais d’effort pour le voir? Il faut bien être honnête, je ne crois pas que ma sœur est été amoureuse de façon sérieuse une de ces quatre, jusqu’à maintenant du moins. Elle les a tous aimé physiquement, sans plus. Je me demande ce qui l’empêche de vivre pleinement ses histoires d’amour? Enfin me voilà qui la critique alors que je ne suis pas bien mieux honnêtement.

-Dit que ferais-tu si ton amoureux te disait que tu es trop collante?

Je sursautai, je ne m’attendait pas du tout à cette question-là! Ni qu’elle ce confie d’ailleurs, bien qu’elle le fasse relativement souvent à moi. Je suis tout de même fière de pouvoir dire que ma sœur est une amie. Mais enfin venant de ma petite sœur c’est plutôt surprenant comme question.

- Qu’est-ce que tu veux dire? C’est normal si tu l’aimes non?

Merde c’est bizarre ça, si c’est la raison pour laquelle il a cassé et bien…C’est pas normal si on parle de ma sœur. Si on parlait de Jolly ok, mais Sophi n’est pas quelqu’un de d’affectueux comme Jolly.

- Ben dans ce cas, j’imagine que je prendrais mes distances et si cela ne porte pas fruit je casserais avec ce gars tout simplement.
- Ah…Ben c’est pas mal ce que j’ai fait, mais ça n’a pas marcher, puisqu’il ne semblait même pas s’en soucier. Il s’est mis à courir les jupons et tout…
- OK, et alors tu as fait quoi?
- Eh, bien je lui ai dit que je n’aimais pas qu’il fasse ça et c’est alors qu’il a dit que ça suffisait, il en avait assez de cette histoire…Mais tu vois moi je l’aimais pour vrai, ce coup-ci. J’étais sure d’avoir trouvé le bon gars. J’étais prête à arrêter de courir les gars et de tomber amoureuse à toutes les fois…
- D’accord, mais ce n’était pas la même chose pour lui, c’est ça?
- Oui il a dit qu’il voulait une blonde que «for the show» tu vois et c’était bien mieux si elle était belle et ouverte d’esprit. Alors je me suis fâchée et je l’ai frappé
- Tu as bien fait, il l’a vraiment mérité

Cette fois ma petite sœur vivait sa première grosse peine d’amour et je me devais de la consoler. Pour la première fois de sa vie elle était tombée profondément en amour avec un homme. Dommage qu’elle soit tombée sur un trou du cul. Je serais bien allé lui dire ma façon de penser, mais ma sœur l’a déjà frappé, ce qui résume mes sentiments vis-à-vis lui, bien que personnellement je n’aurais pas fait preuve d’acte mais de mots.

- Tu sais que je ne te dirai pas un de perdu dix de retrouver, mais tu es belle, jeune, et même si la vie t’offre un coup dur demain elle t’offrira un bon coup le lendemain et tu le sais comme moi.
- C’est gran’pa qui disait ça!! Ahaha c’est fou ce qu’il avait raison et à sa philosophie particulière me manque…et aussi ces pancakes! Ces pancakes surtout!!
- Oui il faisait les meilleurs au monde hein!!
- Ouaip et toi tu fais les meilleurs mini-muffins au monde
- Cupcakes Sophi, pas mini-muffins, Cupcakes
- Je sais!!!

Je lui fis un gros colleux et on resta serrée l’une contre l’autre. Juste pour se rassure ou peut-être chassé les souvenirs qui nous envahissait toute les deux.

Bien que je savais qu’elle ne m’était pas toute son cœur dans ses relations précédentes je ne lui en ai jamais fait le reproches. Étant donné que moi même, après ma première relation amoureuse, n’ai plus jamais été capable de m’investir à fond dans une autre relation. Du coup je ne vois pas pourquoi je lui reprocherais quelque chose que moi-même je ne fais pas. Ce qui me frustre par contre, c’est bien sûr qu’elle est à vivre une telle expérience comme premier amour. C’est certain que aucun amour n’est exempt de coup dur, après tout la vie nous offre toujours le mauvais sur un plat et le bien sur un autre. Aucun ne vient au même moment que l’autre, on y goûte un après l’autre. Certain finiront rapidement un plat plus tôt qu’un autre. C’est ce qui amène l’expression une bonne vie ou une mauvaise vie. Pourtant ce n’est ni une question de bonne ou de mauvaise vie, mais plutôt une histoire de sensibilité. Pour certains ils en auront moins à vivre pour grandir autant que d’autres qui auront vécu des expériences plus traumatisantes.

J’aurais voulu comme toute grande sœur protéger ma précieuse et adorable sœur de tout mal qui pourrait lui arriver tout en sachant que ceci est irraisonnable et impossible. Après tout la vie nous offre le mauvais et le bien pour que l’on puisse grandir et non pour nous rendre malheureux.

***

Je sais qu’il arrive parfois des choses étranges, mais là c’est le plus étrange que j’aie vu jusqu’à maintenant. C’est vraiment bizarre, mais mettons ça de côté, je dois sortir Cathy de là! Je suis certaine qu’elle na rien à voir à toute cette histoire.

- Hé je vous ai dit de lâcher Cathy, elle n’a rien à voir avec ça! Et puis c’est quoi que vous me voulez au juste?
- On veut que tu nous aides!
- Vous aider à quoi?
- Avec tes pouvoirs ou je ne sais pas trop comment tu appelles ce truc que tu fais, mais tu es capable de prévoir des trucs dans tes rêves non?
- Non je ne sais pas comment faire ça! Vous devez vous trompez de personnes et puis d’ailleurs ça n’existe pas ce genre de capacité!

Tout le monde de sensé le sait non? Les rêves prémonitoires ça n’existe pas! Il n’y a que les fous y croient…
- Ouais mettons, que c’est ça, mettons qu’on vous croit!
- Espèce de folle! Si t’es vraiment capable de faire ça, alors tu devrais être capable de prévoir ce qu’on va faire à la fille après ca, si tu refuses de nous aider hein! Allez c’est quoi qu’on va lui faire à la petite!
- Ferme-là gros con! Pour qui tu te prends? Le roi des malotrus c’est ça?

Le roi des malotrus…mais qu’elle culot elle a cette petite! Je me retenais de rire parce que j’imaginais puisque ce n’est pas tout à fait le moment ni la place pour. Enfin elle avait quand même raison la petite, il était vraiment con ce gars.

- Alors, la belle c’est quoi qu’on va lui faire à la petite fille?
- Mmmm sans doute vous allez lui tordre le bras afin qu’elle crie croyant que je vais accepter aussitôt, puisqu’elle est une de mes élèves et par conséquent je considère de mon devoir de la protéger. Ou bien vous allez lui casser le bras, la jambe ou peut-être me menacer de l’étrangler ou encore de la droguer, ne croyez pas que je n’ai pas remarqué le petit étui de cuir que vous portez dans votre veston. J’ignore ce que vous voulez faire, je ne peux que deviner, mais vous me semblez être passablement idiots. En fait votre profil à tous deux semble être celui de gars violents ne vivant que pour l’argent et formant un duo de deux idiots. L’un se croyant intelligent, mais qui manque carrément de jugeote fondamentale et l’autre est rempli de préjugé. Définitivement le pire duo d’idiot jamais inventé dans aucune histoire, justement parce que c’est un pur classique. Ils auraient pas pu faire un effort et m’envoyer un duo plus original ou plus amusant de la d’où vous venez? D’ailleurs qui vous envoie?
-LeiLie Ltd., compagnie de cosmétique, on a pour ordre de vous convaincre d’accepter de prévoir les montées en bourse et descente de la compagnie
- Oh! Et cela c’est possible?

Tout le temps qu’il parlait je me reculais pour atteindre la fenêtre de la classe de ma collègue Josiane que je savais serait encore là à corriger, puisqu’elle préférait le faire à l’école.

-Bien sûr, puisque la boss dit que vous le pouvez. Si vous refuser on devra casser le bras de la petite

Oh la belle dévotion auprès de la boss que c’est toucahnt!! Le hic c’es que Oui je le savais ce qu’ils allaient casser le bras à la petite Cathy. Enfin casser le bras…Ils vont plutôt essayer, tout cc qu’il va en résulter c’est une luxation de l’épaule. C’est exactement pour cette raison que je déteste vivre mes cauchemars, je déteste savoir ce genre de chose à l’avance. De plus Tout se produisait toujours exactement de la même manière que je l’avais rêvé ou cauchemardé comme on préfère l’appeler quand à moi j’ai une nette préférence vers le terme cauchemardé… Ah me voilà presque à la fenêtre, j’espère que je pourrai gagner encore un peu de temps. Je pourrai donc prévenir ma collègue que nous sommes en danger.

- Eh bien…Combien serais-je payer pour faire ça?
- Eh bien on m’a dit que ce serais probablement 5000 dollars par prédiction et une parité des parts de la compagnie te serais payer.
- Ok. Voyons voir…Je suis payer 30 000 dollars par année si on ajoute à cela, en supposant que c’est possible et que bien sur je puisse le faire, cela ferait un bon petit revenu de plus.

Ça y est, j’y étais! De plus la fenêtre était ouverte! Je vis Cathy qui me regardait, la panique dans le regard. Je décidai de faire vite, très vite! Je me penchai, comme pour attacher mon soulier et en me relevant, je vis un éclat de verre par terre. Parfait! Je le pris dans mes mains et fit glisser mon doigt le long d’un des cotés. Les doigts saignent toujours démesurément, j’en profitait donc pour cogner 2 à 3 fois à la fenêtre afin que Cathy voit le sang couler, sachant qu’elle n’aimait pas voir le sang. Cathy devint effectivement très pâle et se mit à crier comme une folle de sa voie perçante et plutôt forte.

- Et petite, tu te tais, oui?!

Ce la fut la réaction du couple d’idiot et Cathy ne se taisait pas. Bien au contraire son volume augmenta. C’est alors qu’il tordit le bras à Cathy ce qui eu pour effet de faire hurler Cathy encore plus fort, pauvre idiot. Cependant le deuxième avait déjà bâillonnai de sa main la bouche de Cathy. Mais ma collègue nous avais déjà vu et entendu sans doute. Il ne nous restait plus qu’à attendre que des secours arrivent qui arrivèrent plutôt rapidement à mon avis

- Eh, les gars lâcher la petite tout de suite ou j’appelle la police!

C’était la voix du concierge, il devait se trouver dans la classe de Josiane, ma collègue à faire le ménage.

- Oh merde vieux on c’est fait prendre!!
- Allez viens on se tire!

Et les voici partis les deux grands méchants loups! Je me sentis secoué de tremblements au même moment que cette pensée sarcastique me traversait l’esprit, surement le soulagement.

- Eh bien merci, René vous nous avez sauvée là!!
- Ce n’est rien, Elizabeth! Et toi petite ça va?
- Oui bien sur monsieur le concierge, j’ai simplement mal au bras!
- Ah ça, ça ne m’étonne pas! Après tout ils t’ont tordu le bras! As-tu entendu un crac?
- Non madame Elizabeth, pourquoi?
- Parce que cela voudrait dire que ton bras est cassé mais si tu n’as pas entendu de crac peut-être t’es-tu seulement foulé le bras.
- J’appelle tes parents d’accord? Avez-vous leur numéro Élizabeth
- Non René, mais la petite pourra vous le donner.
- Oh! Vous ne trouverez personne chez moi à cette heure, vous savez! Mes parents sont au travail!

Pauvre petite, je sais exactement ce qu’elle doit ressentir, j’ai vécu la même chose mais moi j’avais mon gran’pa au moins qui venait souvent faire un tour! C’est vraiment triste rentrer chaque soir dans une maison entièrement vide!

- En fait vous feriez mieux d’appeler ma grand-mère québécoise, vous voyez c’est plus elle qui est à la maison pour s’occuper de moi le plus souvent!
- D’accord petite on va appeler ta grand-mère! Tu viens avec moi?
- Cathy viens ici deux minutes, s’il te plait?
- Ok. Qui y a-t-il madame Elizabeth?
- Tu es sure que ça va? Tu veux que je ramène à la maison?
- Non ma grand-mère va venir me chercher, ne t’inquiète pas madame Elizabeth, je suis habitué a rentrer seule ou à ce que je doives attendre ma grand-mère.

Elle semblait si raisonnable, cela me déchirait le cœur. Je revoyais mon enfance en elle. La petite Liza de 10 ans qui ne désirait que de l’attention de la part de ma mère ou de mon père. Mon père était anglais, j’avais donc appris comme Sophi ou mon frère Francis l’anglais avec des professeurs privés, mais tout ce que j’aurais voulu c’est qu’il me l’apprenne lui-même et qu’il se soucie de moi pour ce que je suis. Combien de fois suis-je allé au lit en pleurant?

- Ok. Alors bye ma belle et prends une journée de congé demain d’accord? De toute manière demain on est déjà vendredi. Profite de ta fin de semaine allongée d’accord?
- Ok je vais le faire madame Elizabeth.
- Et s’il te plait fait attention à toi.
- Bien sur.

Elle ne comprit pas ce que je voulais dire j’en suis sure. Elle ne pouvait pas savoir que j’avais vécue une situation semblable dans mon propre foyer. Au même moment que je voyais mon frère faire toutes les pires conneries du monde pour seulement attirer l’attention de mon père ou ma mère, moi je faisais tout pour être la meilleure dans ce que j’entreprenais que ce soit académique ou artistique ou même les langues. J’avais fait de mon mieux dans tout : du piano à l’allemand qu’il m’avait fallu apprendre en passant par le théâtre et la chimie analytique. Tout nous était enseigné par des précepteurs, mon père voulait que l’on apprenne des plus grands professeurs. Je n’étais allé à l’école normale que pour le secondaire, ma mère trouvant important que l’on vive en société le plus rapidement possible. J’avais 13 ans, il me fallut servir de secrétaire à ma mère, être présente à tout les bals du consulat anglais, jouer du piano et de la harpe aux invités et leur parler en allemand, anglais ou chinois en plus de l’école. Je ne sais pas combien de fois j’ai manqué l’école pour de telles raisons et tout le monde m’enviait. On disait de moi que j’étais le génie de la maison. Il est vrai que j’ai un quotient intellectuel plus haut que la moyenne, beaucoup plus haut que la moyenne actuellement, mais est-ce une raison pour pousser une petite fille sans lui donner un mot de félicitation? Mes amies du secondaire me trouvaient chanceuse d’avoir toute les robes que je voulais, toutes les maquilleuses, coiffeuses et chauffeurs que je pouvais demander, mais tout ça c’était vide…À quoi cela pouvait bien me servir si je n’avais pas l’essentiel? En fait je crois que ce que je voulais dire à Cathy était qu’il ne fallait pas en vouloir à son père ou sa mère ni virer aigri parce qu’elle souffre d’un manque d’attention. Enfin mettons ça de côté et rentrons chez nous, Sophi doit m’attendre surement. Cela ne sert à rien de s’appesantir sur le passé. Et puis je dois parler à Jolly de ce qui vient de se passer, je crois que mes rêves recommencent et je ne veux pas, non je ne veux pas ! Qu’est-ce que je vais faire merde? Si ça recommence qu’est-ce que je vais faire? Je croyais que Jolly avait raison, qu’une fois sortit de chez mers parents, de cette grande maison vide, cela arrêterais…mais…mais…NON JE NE VEUX PAS QUE ÇA RECOMMENCE!!!

***


Salut Jolly

Ça va ma belle?
J’espère que oui, mais ca m’étonnerait du contraire, après tout tu es la fille la plus optimiste que je connaisse. Tout va bien là-bas? Les hôpitaux sont bien? Et as-tu réussi a séduire ton beau médecin roux?

Tu sais il y a cinq jours j’ai fait un rêve dans lequel une de mes élèves se faisait agressée dans les exactes même circonstance que je l’ai vécu ce soir…Il s’est réalisé, il est devenu réalité le rêve Jolly!!Cela à recommencer Jolly! Comment je fais là ? Qu’est-ce que je fais? Et si je rêvais encore de la mort? Ou encore que… je ne sais pas et si je rêvais que Francis ce faisait écrasé?

Qu’est-ce que je fais Jolly? Est-ce que je deviens folle? Dis-moi que non, je t’en pris! Dis-moi que tout va s’arranger! Tu sais j’en rêve à toute les nuits de cette soirée où il est mort! Aide-moi s’il te plait!


***

Et si cela avait vraiment recommencé? J’espère que non sinon je ne crois pas que je pourrai le supporter à nouveau…Je penchai vers l’arrière mon visage et reçu l’eau de la douche directement dessus. J’espérais que cela clarifierait mes pensées et me calmerait les nerfs par la même occasion. Au même moment j’entendis la voix de Sophi qui m’appelait!

-As-tu bientôt finit Liza?
- Oui, oui je sors bientôt !
-Dépêche-toi on doit aller faire une tournée aux appartements!

Je soupirai de découragement, ça ne me tentait vraiment pas cette tournée aux appartements. J’aurais sans doute préféré me rouler en boule dans mon lit à ruminer mes problèmes personnels… Mais ce n’était vraiment pas une bonne idée. Il était sans doute préférable d’aller à la chasse aux appartements avec Sophi.

- Ok , ok miss attends juste un peu encore!

Je tendis la main pour atteindre mon shampooing et fut surprise de constater qu’une bouteille de trop se trouvait sur l’étagère. Je regardai, seulement pour constater que ma sœur avait installé son shampooing sur l’étagère. Ce n’était pas la première chose de nouvelle dans l’appartement, ce qui me déstabilisait quelque peu puisque j’étais une personne d’habitude.

***

Quelle journée épuisante, la chasse aux appartements c’est vraiment éprouvant !! Surtout avec Sophi qui ne cesse de critiquer le manque d’espace de rangement, la couleur ou la disposition des chambres etc. et même me reproche de ne pas m’intéresser particulièrement à l’intérieur, mais plutôt à la vue des fenêtres. Ce n’est pas ma faute si nos critères pour les appartements sont différents. Je ne pourrais définitivement pas vivre dans un appartements d’où je ne peux pas voir le fleuve Saint-Laurent. Alors qu’elle se foui de la vue et cherche un appartements qui lui semble bien éclairer, beaucoup d’espace de rangement etc. Je suis plutôt contente d’en avoir fini avec les appartements pour aujourd’hui. Là je prendrais bien une bonne bière pour décompresser, mais je n’ai pas tellement envie de la prendre chez moi. Je n’ai pas particulièrement envie de m’entendre penser ce soir. Sophi est elle-même sortie donc pourquoi je ne ferais pas de même? Il y a bien ce bar qui fait sa propre bière deux rues plus loin où j’ai toujours voulu aller. Pourquoi ne pas si rendre aujourd’hui? Allons c’est décidé j’y vais !

Ce soir l’air est très doux dehors, je pris donc mon temps, admirant la ville de Québec sur l’autre rive. L’architecture de la haute ville, que l’on apercevait vaguement et de certains autres bâtiments m’avait toujours fait penser à une mini France. C’était vraiment très beau avec toute les lumières, mais cela m’amène toujours à penser que autant de lumière allumée crée de la pollution lumineuse en masse. Dommage tout de même…Je continuai de marcher jusqu’à apercevoir le fameux bar. J’avais toujours voulu m’y rendre, car il était réputé pour faire sa propre bière qui était supposément très bonne. Je regardai les différentes publicités afficher sur la porte sans trouver rien qui me plu je poussai donc la porte pour entrer. Je pénétrai dans une atmosphère chaleureuse et amicale, certains l’auraient probablement qualifiée de familiale. Je m’assis donc au bar et commandée une bière appelé la provençale qui s’avéra être effectivement très bonne. Tout en buvant mon verre me laissé plonger dans le passé, mes souvenirs rejouant douloureusement dans mon esprit, réveillant une douleur que je croyais aujourd’hui disparue. En un clin d’œil c’était exactement comme ci les 5 ans qui avait passé avait disparu et que je vivais à nouveau mon adolescence et son insouciance.

- Liza! Regarde qui est là!

Mon cœur fit un bon dans ma poitrine et je rougis légèrement, du moins j’espère. Mathieu se trouvait sur la scène à défaire le décor de notre pièce de théâtre qui venait de finir. Je l’avais invitée toute rougissante à notre pièce, encouragée par Jolly qui me poussait dans le dos. Et, joie suprême il était venu! Je ris doucement de ma propre pensée trouvant que je faisais très adolescente malgré tout les efforts de mes parents pour me faire agir et penser comme une adulte.

- Liza! La terre appelle la lune, ma chérie! Tu ne t’es toujours pas changée tu sais! Ton costume de Roxane te va certes bien mais tu ne peux le garder à moins de vouloir faire une folle de toi et encore!
- Oh tu sais je crois que je préfère faire une folle de moi !
- Ça te ressemble bien ça, comme ca tu pourras rejouer la scène finale de Cyrano et la rendre heureuse hein!
- Ouais et après ça finira, ils eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux! Bon, salut je m’en vais faire une folle de moi!

Je partis vers les loge en passant devant Mattieu je fis une semi révérence tout en jouant de mon éventail y ajoutant un clin d’œil. Il répondit en se confondant en révérence et me fit un baise main et dit :

- Belle Roxane, je vous attendrai à la porte de votre carrosse et vous amènerai boire un café si cela vous sit bien sur, gente demoiselle.

Minaudant juste un peu je répondis :
- Mais bien sur monsieur, je n’en attendais pas moins d’un gentleman! Cependant je suis une demoiselle comme il faut et vous demanderai donc d’arrêter mon carrosse chez moi en tout premier lieu. Je ne tiens point à provoquer les ragots.
- Bien sur! Tel que vous voudrez, je suis après tout à votre service personnel ce soir!
- Très bien monsieur, je vous rejoins donc à mon carrosse.

Je partis à la course à ma loge, étonnée de ma propre audace, mais tout de même heureuse. À l’intérieur de la loge je trouvai un bouquet de rose blanche et Jolly qui m’attendait, déjà changée.

- Alors? Je n’ai pas de lift en fin de compte c’est ça?

Je la regardai surprise je n’avais pourtant encore rien dit. Enfin bon Jolly est vraiment très déductive.

- C’était pas compliqué à devinai chérie; tu es toute rose et tes yeux brillent. Il suffisait de faire de une et deux et voilà, c’est deviné!

J’avais quand même mes doutes, je savais que Jolly était télépathe comme elle savait que j’avais des rêves prémonitoires et tout ce que je suis capable de faire d’autre. Alors avait-elle lu en moi ou non? Enfin ça ne changeait pas grande chose puisque je n’avais aucun secret pour Jolly.

- En tout les cas tu as bien deviné chère petite Jolle!
- D’accord! Alors j’appelle mes parents, à demain!
- Hé attends j’ai besoin d’aide pour ôté ce faux corset maudit!
- Hahahah! Ok donne moi trente seconde et je te l’enlève!
- Merci!

Cette soirée fut celle de notre premier baiser et de ma plus grande peur en même temps. Quand il m’ouvrit la porte de sa voiture j’eu peur que mon père me vit de la fenêtre de son bureau d’on filtrait encore de la lumière. Puis lorsqu’il m’embrassera au pas de la porte j’eu des sueurs froides que la gouvernante de la famille m’aperçoive par la petite fenêtre de la grande porte française de l’ambassade anglaise où je vivais. Je sentis la porte s’ouvrir derrière mon dos au moment où on le séparait. J’eu de la chance ce n’était que Sophi qui venait me prévenir qu’il fallait me dépêcher mon père me voulant dans son bureau à l’instant. Ce ne fut aucunement romantique pour moi, mais ce n’était pas grave, car avant de partir tu te penchas et me murmura que tu m’aimais avant de me serrer contre moi. Je ne pus m’empêcher de te répondre que moi aussi je t’aimais les yeux baissés. Je me rappelle que tu souris, de se sourire que j’aimais plus que tout avant de me baiser les cheveux et le front. J’avais encore les yeux fermés quand j’entendis le moteur de ton auto vrombissant en s’éloignant. Pour moi tu étais tout à l’époque et encore aujourd’hui 5 ans plus tard, c’est encore le cas bien que d’une autre manière.


- Mademoiselle est-ce que je vous remplis votre verre?

Le serveur me sortit de ma rêverie surprise je considérai mon verre vide tout en réfléchissant. Désirais-je en prendre un autre ? Je ne sais pas… Je ne veux pas rentrer dans un appartement vide ce soir cela est au dessus de mes forces. Alors j’en prends un autre ou non? Je me soule ou non quand à y être ? Et puis bahh, je me soûle pourquoi pas? Après tout demain est une pédagogique profitons-en.

- Oui je vous en pris!


Je continuai à regarder mon verre, refusant la tentation de retourner dans le monde des rêves aussi mélancolique soit-il. Je me disais que Sophi n’était probablement pas rentrée puisque quand elle sortait elle ne rentrait rarement avant 3h00 du matin. J’avais tout de même une drôle impression, Sophi ou pas Sophi dans l’appartement, je crois que je finis mon verre et je rentre. En fait je me sentais observée ou même fixée et comme j’avais peur que ce soit encore les deux idiots de la dernière fois je me dis qu’il serait peut-être mieux de rentrer. Je finis mon verre et paya. Tout en me dirigeant rapidement vers mon appart à travers le froid quelque peu mordant. J’arrivai rapidement puisque je n’avais aucune envie de m’éterniser dans le froid et j’avais une peur bleue d’avoir été suivie. Lorsque je tournai la clé de la porte de constatai que celle-ci était débarrée. Surprise et un peu inquiète, j’essayai de me souvenir si j’avais bel et bien barrée la porte avant de partir lorsque je sentis mon cellulaire vibré dans le fond de ma poche. Je l’ouvris et découvrit que ma sœur m’avait envoyé un message me demandant où j’étais et quand est-ce que je rentrais. Rassurée, je devinai que ma sœur se trouvait à l’intérieur. Je rentrai donc et fus accueilli par ma petite sœur, qui rassurée, me dit qu’elle s’en allait se coucher.

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